La nicotine est la cause de l’addiction chez les fumeurs. La consommation permanente de ce produit cancérigène et addictif peut à la longue s’avérer fatale pour le sujet. Il faut savoir que de nombreuses personnes fument plusieurs paquets de cigarettes par jour, d’où un risque important de maladies cancérigènes. Le sevrage tabagique est donc essentiel pour préserver la santé des fumeurs. Les scientifiques proposent des alternatives pour stopper le tabagisme. Les patchs nicotiniques, les gommes et les séances de désintoxications n’ont pas toujours eu le succès escompté, mais avec l’arrivée de la cigarette électronique, de nombreux ex-fumeurs affirment s’être détachés de l’addiction au tabac. Certaines études semblent confirmer cette thèse. On en vient alors à se demander si l’e-cigarette est finalement l’alternative crédible pour lutter contre le tabagisme.
Sommaire
Pourquoi stopper la consommation du tabac ?
Nous savons tous que fumer est dangereux pour la santé. Du moins, c’est ce que nous apprennent les nombreuses études sur le produit. D’ailleurs, les autorités publiques mettent tout en œuvre pour décourager la pratique par la mise en place de lois sévères pour punir le trafic de cigarettes et la mise en place de taxes importantes sur le prix du paquet de cigarettes afin d’avoir un effet dissuasif pour les acheteurs. Et même si les fabricants de cigarettes ont longtemps cherché à le nier, il existe donc un vrai problème de santé publique lié à la consommation du tabac.
- Fumer altère l’apparence
Il est maintenant reconnu que le tabac provoque un jaunissement des doigts, des ongles et surtout des dents. En plus, cela rend les cheveux et les ongles cassants. Sans oublier bien sûr l’altération de l’haleine qui finit par ressembler à un cendrier froid.
- Fumer tue
De nombreuses études ont prouvé que les fumeurs vivent moins longtemps. Selon le British médical journal, le fumeur réduit de 11 heures son espérance de vie à chaque cigarette fumée. C’est donc un plaisir qui coûte cher en termes d’espérance de vie. En réalité, le fumeur inhale des substances très toxiques. Vous trouverez dans la cigarette de l’ammoniac, utilisé dans la fabrication de produits de nettoyage. Il y a également du butane, qui est un gaz à briquet. Vous trouverez aussi de l’acétone, un des composants du dissolvant pour vernis à ongles. En fait, dans une cigarette que l’on fume il se dégage plus de 4000 substances chimiques dont 60 sont cancérigènes. Difficile donc d’échapper à la maladie.
- Fumer coûte cher
En dehors des méfaits sur la santé, fumer coûte cher. En France par exemple, le prix moyen d’un paquet de cigarettes est de 10 euros. Un fumeur qui consomme un paquet par jour dépensera donc 300 euros par mois. Il faut savoir que le SMIC est à peu près 1200 euros par mois. Ce qui veut dire que fumer un paquet par jour vous coute le quart de votre salaire, soit 25 % de votre salaire.
- Fumer rend dépendant
La nicotine est à l’origine de la sensation de liberté que ressentent les fumeurs. Il ne s’agit cependant que d’une simple illusion, car le fumeur en devient dépendant. Le tabac crée effectivement une accoutumance dont il devient difficile de se passer. Pour certains, il s’agit d’une véritable drogue, et comme une véritable drogue ils ressentent des malaises lorsqu’ils n’ont pas leur dose de nicotine.
Comment devient-on dépendant du tabac ?
Quand on fume du tabac, la nicotine qu’il contient passe dans le sang par le biais des poumons qui se remplissent de fumée. Les poumons sont en effet la première porte pour que des toxines extérieures puissent atteindre le cerveau. Ce dernier capte ce signal et renvoie au fumeur une illusion de bien-être absolu. De plus, il faut reconnaitre que la nicotine a un effet apaisant et déstressant. Les fumeurs disent que fumer les aide à garder leur calme. Mais cela ne dure qu’un temps. Comme avec l’alcool, une fois que les sensations de bien-être sont dissipées, les problèmes réapparaissent.
Les limites des techniques traditionnelles de sevrage
Il existe de nombreuses techniques de sevrage conseillées au fumeur qui décide de rompre ses relations avec la cigarette.
Les gommes à mâcher
Communément appelées « chewing-gum », ces sucreries sont des pâtes alimentaires compactées et traditionnellement conçues pour ôter le stress. Il en existe qui contiennent de la nicotine pour aider le fumeur lors de son sevrage. Mais beaucoup d’utilisateurs se sont plaints d’effets indésirables. On peut noter entre autres une vision floue, l’hypertension, le bronchospasme, la congestion nasale et le hoquet.
Les patchs transdermiques
Le fumeur peut également poser sur la peau une préparation médicamenteuse destinée à lui apporter de la nicotine alternative. Encore appelés timbres transdermiques, ces supports médicamenteux permettent à la substance de transiter par l’épiderme pour entrer dans le sang. Cette solution aussi n’est pas sans conséquence néfaste sur la santé du fumeur. Son efficacité est d’abord contestée à propos de son mode d’administration, car tous les fumeurs n’ont pas le même type de peau. Certaines peaux peuvent être imperméables à de telles substances.
Les comprimés à libération prolongée
En raison de leur mode de diffusion du principe actif dans le sang, ces médicaments sont utilisés lors du sevrage tabagique. Une fois avalés, ils mettent du temps à sécréter tout le principe actif dont a besoin le fumeur pour arrêter avec le tabac. Cependant, ils peinent à convaincre sur leur efficacité. Les fumeurs qui ont essayé ce type de médicament ont dû abandonner le traitement. Ils ont signalé des cas de convulsions, d’insomnie et de sueurs importantes.
Les médicaments psychotropes
Un médicament psychotrope est un produit dont le principe actif est censé agir sur le système nerveux. L’objectif est de réduire la dépendance que peut produire la consommation du tabac. Il en existe sous 5 formes : les hypnotiques, les neuroleptiques, les correcteurs, les antidépresseurs et les normothymiques. Le plus gros risque que ces médicaments entrainent est une indifférence psychomotrice avec une perte accrue d’émotions.
Les thérapies comportementales et cognitives
Lors du traitement de l’addiction au tabac, le psychiatre peut aider le fumeur à travers des séances de rééducation. Il est question d’amener le patient à résister à l’envie de fumer, même quand il voit quelqu’un d’autre le faire. Ces thérapies restent tout de même théoriques dans leur ensemble puisqu’il est difficile d’avoir l’adhésion du patient. Subsistent alors les risques de rechute, et le fumeur peut développer une anxiété accrue. Face à tous ces échecs, quelle est alors la solution durable et efficace pour arrêter le tabagisme ?
Cigarette électronique : la seule alternative efficace contre le tabagisme
Qu’on l’admette ou non, l’invention de la cigarette électronique est une grande révolution dans le secteur de la santé. Au moment où toutes les mesures convergent vers l’éradication du tabagisme, son avènement est opportun. L’e-cigarette a favorisé la réduction du nombre de dépendants au tabac.
Qu’est-ce qu’une cigarette électronique ?
Objet à la mode, de nombreuses personnes parlent de la cigarette électronique sans savoir ce qu’il en est véritablement. Vaporisateur personnel, e-cigarette, cigarette électronique : quel que soit le nom qu’on lui attribue, c’est un dispositif au fonctionnement atypique. D’un point de vue général c’est un dispositif qui génère de la vapeur grâce à une résistance alimentée par une batterie. C’est cette vapeur qui sera inhalée à la place de la fumée de cigarette. C’est le néologisme « vapoter » qui est employé pour décrire l’action d’inhaler la substance contenue dans son conduit. Parlant justement de substance, il faut préciser que le contenu de la cigarette électronique est appelé e-liquide. Selon le fabricant vous trouverez différentes compositions. Si vous désirez par exemple un e-liquide sans nicotine, vous pouvez l’obtenir avec des arômes variés. Il existe dans cette gamme de 157 saveurs, des produits exclusivement bio. Ces coffrets vous procureront un plaisir unique, avec votre cigarette électronique.
L’historique d’une brillante découverte
Avant d’en arriver aux solutions efficaces que propose la cigarette électronique, il serait judicieux d’en connaître les origines. La France et la Chine se disputent la paternité de cette invention. Il faut remonter plus d’un siècle en arrière pour découvrir les premiers modèles de cigarette électronique. Nous devons l’idée de la création d’un dispositif alternatif à la cigarette classique à Henry Ferré. Il eut l’ingéniosité de créer en 1903, un inhalateur tubulaire. En effet ce Parisien, pharmacien de métier, a obtenu pour la première fois de la vapeur à inhaler sans tabac. Pour arriver à un tel résultat, il a dû mélanger du carbonate d’ammonium, de l’alcool polyatomique et de l’acide chlorhydrique. L’objectif du docteur Ferré était plus de séduire le public par son invention plutôt que de la faire breveter. On lui reconnait d’ailleurs la paternité de l’invention de la vape. Il faut attendre 1963 pour que les travaux d’un certain Gilbert Herbert nous conduisent vers l’apparition du premier modèle de cigarette électronique. Ce commerçant de ferrailles en Pennsylvanie, aux USA, se voyait obligé de trouver une alternative à la consommation du tabac. Le phénomène avait pris une telle ampleur aux États-Unis d’Amérique que 523 millions de cigarettes avaient été consumées en cette même année. La « Smokeless non-tabacco cigarette » de Gilbert Herbert était une cigarette sans tabac ni fumée. Elle était dotée d’une batterie qui chauffe du liquide. À son tour, le contenu produisait de la vapeur. Mais à l’époque, les industries du tabac ont contribué à l’échec de cette invention. Il a tout de même réussi à déposer le brevet de son dispositif. Depuis lors, plusieurs autres inventeurs ont mis au point des dispositifs similaires. Phil Ray et Norman Jacobson ont inventé « Favor », une cigarette sans combustion, en 1980. Ils ont réussi à intégrer l’évaporation de la nicotine via leur dispositif. « Favor » sera commercialisée sans forcer l’adhésion des fumeurs. Avec toutes ces tentatives de solutions alternatives au tabagisme, la lumière viendra d’Asie. Ce n’est que 23 ans après la commercialisation des modèles intermédiaires que la cigarette électronique moderne a vu le jour. En effet, le Chinois Hon Lik a réussi à moderniser la cigarette électronique et à la produire à une échelle industrielle. Celui qui devint, à 18 ans, dépendant du tabac se devait de trouver une solution à son accoutumance. Hon Lik fumait deux paquets de cigarettes par jour. Ce dépanneur radios, devenu plus tard spécialiste de la pharmacopée chinoise, a déposé le brevet de son invention en 2003. Quelques années plus tard, il réussit à imposer son produit sur les marchés américain et européen. En 2013, le chinois céda son invention à la société de tabac « Imperial Tobacco ».
Cigarette électronique : vers la fin du tabagisme
La revue en ligne https://www.jim.fr/ a donné la parole au docteur Anne Laurence LE FAOU-LECIGNE, Médecin spécialiste de santé publique. JIM qui s’intéresse aux questions médicales a voulu en savoir plus sur l’impact du vapotage sur le sevrage tabagique. À en croire la spécialiste :
Ainsi, sur les 380 000 tentatives d’arrêt du tabac d’au moins 24 heures liées à l’édition 2016 du “Mois sans tabac”, deux tiers des personnes ont utilisé une aide extérieure et parmi ces aides, la cigarette électronique arrive en premier, représentant 33 % des supports employés. Parallèlement, de récentes estimations de SPF considèrent que jusqu’à 700 000 personnes auraient arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique.
Ces propos illustrent parfaitement l’efficacité de la cigarette électronique dans le traitement de la dépendance aux tabacs. De nombreuses études ont prouvé d’ailleurs que l’arrêt brutal de la consommation de la nicotine n’est pas souhaitable pour le fumeur. Il vaut mieux y aller progressivement. C’est la solution que propose la cigarette électronique, contrairement aux techniques traditionnelles qui semblent moins efficaces contre le sevrage du tabac.
Des témoignages édifiants
Sur https://www.stop-dependance.ch/, de nombreux ex-fumeurs affirment avoir délaissé la consommation de la cigarette grâce au vapotage. À en croire une anonyme de 56 ans, elle a pu mettre fin à 38 ans de tabagisme par le biais de la cigarette électronique. Sur le même site, Gigi, une ex-fumeuse de 45 ans témoigne avoir cessé de fumer après deux semaines de vapotage. Elle avoue d’ailleurs avoir effectué une première tentative de sevrage à l’aide du caramel dur et de l’eau. Mais cet exercice s’est finalement soldé par une rechute. Le Français Jean-Jacques enfonce le clou. Selon le témoignage de cet homme âgé de 72 ans, il a réduit sa consommation de cigarettes. Il est vrai qu’il n’en est pas encore au sevrage total. Mais celui qui a fumé 44 cigarettes par jour, pendant 58 ans, a opté pour le vapotage. Après un tel choix, il ne fume désormais que 4 cigarettes par jour. À ce rythme, l’homme est certain de se passer très bientôt du tabac.
Des preuves scientifiques
L’adoption de la cigarette électronique comme alternative efficace contre le tabagisme est confortée par de récentes études scientifiques. Selon les conclusions des médecins britanniques, ce dispositif est doublement plus efficace que les autres moyens de sevrage tabagique. Cette étude a certainement été prise en compte par le gouvernement britannique dans sa politique anti-tabac. En intégrant la cigarette électronique dans les mesures alternatives, la grande Bretagne a pu réduire de plus de 87 % le nombre de fumeurs sur son territoire. L’expérimentation a été menée par un réseau de consultants dénommé « stop smoking service ». 9000 fumeurs ont été mis à contribution pour pouvoir réaliser cette expérimentation. Ces sujets ont été répartis en deux groupes. Le premier a été soumis aux substituts nicotiniques. La seconde catégorie a été astreinte au vapotage. Ils ont tous été suivis sur une période d’un an. Il en ressort que 18 % des fumeurs mis au vapotage ont abandonné l’usage du tabac. Pendant ce temps, 9 % seulement de l’autre catégorie ont pu réussir le sevrage tabagique.